La notion de terrain, essentielle au naturopathe
Préserver son immunité, c'est rester en bonne santé. L'immunité est un système de défense contre les éléments pathogènes comme les bactéries, virus, champignons et autres substances extérieures et étrangères que l'on croise au quotidien.
En naturopathie, on parle de terrain plus ou moins favorable à la santé. C'est la base du travail du naturopathe, car il permet de comprendre le fonctionnement du corps de l'individu, afin d'anticiper les potentiels problèmes qu'il peut avoir et garder une santé durable. Le terrain est en lien avec notre vécu personnel, nos antécédents familiaux et héréditaires, notre mémoire, nos maladies et nos comportements. Il évolue donc avec ce que l'on fait, ce que l'on apporte à notre organisme au quotidien. Il est donc important d'avoir les bons gestes pour préserver son immunité.
A la fin du XIXème siècle, il y a eu un "duel scientifique" concernant l'immunité. Il a opposé Louis Pasteur, chimiste et Antoine Béchamp, médecin et pharmacien.
Monomorphosime ou microzymas ?
Louis Pasteur et Robert Koch, tout deux bactériologistes, ont travaillé sur les bases du monomorphisme. Cette doctrine avance que les bactéries ne peuvent pas changer car apparaissent sous une forme constante et définie. Il a également été admis qu'un type spécifique de bacille peut être capable de déclencher une maladie particulière, suite à la découverte de bacilles responsables de la tuberculose chez l'animal selon les travaux de Robert Koch. Ainsi, on a découvert la diversité du monde bactérien et son importance. Un autre acteur important de cette époque, Julius Cohn a classé les bactéries en groupes et espèces, comme en botanique, selon leur morphologie et caractéristiques biochimiques. Trente ans avant le monomorphisme, Antoine Béchamp avait fait des travaux sur des cellules animales et végétales et avait découvert les microzymas. Il s'est rendu compte que les cellules étaient constituées de petites particules qui évolueraient pour former des bactéries qui continueraient de vivre après la mort de la cellule mère. Il a appelé ces petites particules les microzymas.
"Le microbe n'est rien. Le terrain est tout"
On est donc ici sur deux théories différentes qui ont fait débat à l'époque. Louis Pasteur défendait la théorie que les micro-organismes qui causent la maladie n'évoluent pas et viennent toujours de l'extérieur de l'organisme car notre milieu intérieur est stérile. Alors que Antoine Béchamp pensait que la maladie était d'origine interne. Selon lui, la matière organique vit des modifications naturelles suite à des processus de fermentation qui développeraient des microzymas et donc la formation de bactéries. Pour lui, "le microbe n'est rien, le terrain est tout". Les bactéries présentes sont le résultat et non la cause d'un problème. Les microzymas seraient présents pour nettoyer les tissus malades. Comme on le sait, cette idée se fera oublier face aux travaux de Louis Pasteur qui luttera contre les germes venant de l'extérieur. Il est nécessaire de rappeler, qu'en tant que chimiste, Louis Pasteur n'avait pas forcément une vision de l'importance du milieu et de la santé de l'organisme pour résister à la maladie, contrairement aux médecins. Il aurait toutefois changé d'avis, car il aurait dit, sur son lit de mort, cette phrase célèbre : "Béchamp avait raison, le microbe n'est rien, le terrain est tout".
La prévention est essentielle pour rester en bonne santé
Ce débat rentre parfaitement dans l'actualité d'aujourd'hui. En période d'épidémie, il est essentiel d'avoir une bonne santé et de préserver notre terrain. On ne parle pas assez de prévention, alors qu'il est essentiel d'avoir une bonne hygiène de vie pour être en bonne santé.
