Semaine pour les alternatives aux pesticides
Au printemps, c'est la reprise des épandages de pesticides dans les champs. Ainsi, depuis 2005, pendant les dix premiers jours du printemps sont organisés en France et à l'étranger de nombreux événements : conférences, portes ouvertes de fermes, jardins, moulins,...etc. qui ont pour même objectif de promouvoir les alternatives aux pesticides de synthèse.
Cette semaine présente trois objectifs :
- Informer sur les risques réels des pesticides,
- Mettre en avant des alternatives,
- Mobiliser le public.
Les pesticides aujourd'hui
Depuis les années 1950, les pesticides sont utilisés dans l'agriculture intensive.
Les pesticides sont des substances chimiques qui ont pour but de tuer champignons, insectes et plantes. Ils sont principalement utilisés en agriculture mais aussi par des collectivités et jardiniers.
L'utilisation de pesticides en grande quantité entraîne leur présence dans l'eau, dans l'air, et même dans l'eau de pluie. Mais également dans nos aliments et donc dans notre organisme si on les consomme. C'est un réel problème de santé publique.
Les alternatives aux pesticides
Il existe de nombreuses alternatives aux pesticides pour les professionnels :
- La protection ou production intégrée : replacer l'agronomie au centre des pratiques agricoles pour remplacer les intrants extérieurs par des processus naturels de régulation.
- L'agriculture biologique : mode de production agricole respectueux de l'environnement, de la biodiversité et du bien-être animal qui exclut le recours aux produits chimiques de synthèse et aux OGM.
- L'agroécologie : pour un changement des pratiques agricoles qui valorise les connaissances et pratiques paysannes.
- La permaculture : mode d'aménagement écologique du territoire, qui conçoit des systèmes stables, durables et auto-suffisants grâce à un ensemble de techniques, pratiques et comportements en symbiose avec la vie.
- L'agroforesterie : associer arbres, cultures ou animaux sur une même parcelles pour une grande diversité biologique.
A noter que l'agriculture raisonnée n'est pas une alternative aux pesticides de synthèse car cela reste de l'agriculture conventionnelle chimiquement intensive, qui respecte la loi, mais n'a pas pour objectif réel de baisser son utilisation.
Pour les collectivités, l'idéal serait de réaménager l'espace et faire du désherbage non chimique.
Pour les jardiniers, il y a de bonnes pratiques à privilégier : le compost, le paillage, le binage, le choix des plantes à mettre à des endroits précis au jardin.
A la maison aussi, on peut utiliser de nombreux produits chimiques pour nettoyer sa maison, mais il existe d'autres alternatives.
Que faire ?
Finalement, c'est un changement de mode de vie global pour un individu dans sa façon de nettoyer et jardiner, et un choix dans sa façon de consommer en favorisant les producteurs utilisant les alternatives aux pesticides.
