Impact des écrans sur la santé
Les écrans font partie intégrante de nos vies personnelles et professionnelles. Cela concerne tout le monde et à tout âge. Selon une étude de 2016 de l'Autorité de régulation des communications (ARCEP), 93% des 12-17 ans étaient équipés d'un téléphone portable alors qu'en 2005, le chiffre était de 72%. Une autre enquête Ipsos montrait que "les 13-19 ans passaient en moyenne 15 h 11 par semaine sur Internet en 2017, soit 1 h 41 de plus qu'en 2015". Mais les plus jeunes sont aussi concernés : "les 7-12 ans passent en moyenne 6h10 sur le Web par semaine (soit 45 minutes supplémentaires par rapport à 2015) et les 1-6 ans 4h37 (soit 55 minutes supplémentaires par rapport à 2015)".
Les données scientifiques sur le sujet ne sont pas encore suffisantes, mais certaines données montreraient certaines conséquences sur :
- Le développement du cerveau et l'apprentissage
- Les capacité d'attention et de concentration
- Le bien-être et l'équilibre de l'enfant
- Le comportement
- La santé
On remarque toutefois que certaines applications ont été conçues pour rendre accroc les adultes ou les plus jeunes.
Le cercle vicieux des réseaux sociaux
Il existe des applications conçues avec des procédés agissant directement sur nous pour nous rendre accro. C'est le cas des réseaux sociaux sur lesquels nous sommes nombreux à être présents, et notamment les plus jeunes. Selon une enquête réalisée par la Cnil en juin 2017, 63 % des 11-14 ans y étaient inscrits.
Selon Marcel Mauss, anthropologue français, il y a un processus don/contre don. Lorsque l'on "aime" ou "like" la publication d'un ami on fait un don, et lorsque l'on attend la réaction des autres c'est ce qu'il appelle le "contre-don". Ce système de récompense ne s'arrête jamais,et peut nous rendre accroc.
Ces applications sont créées avec des algorithmes qui analysent les contenus que l'on consulte et qui nous proposent des contenus similaires. Selon la théorie de la psychologue russe Bluma Zeigarnik, notre cerveau a du mal à résister à la tentation de terminer une tâche commencée. Ainsi, comme les applications sont conçues pour ne pas en avoir, notre cerveau nous en redemande et nous n'arrivons pas à les quitter. C'est un cercle vicieux.
L'éducation aux écrans
Pour protéger ses enfants et nous protéger nous-même, il est important de faire de la prévention et de se donner des règles. Voici quelques bases qui peuvent être intéressantes à suivre :
Pour les enfants :
- Aucun écran avant 3 ans : pour protéger la passivité des jeunes enfants
- Instaurer un contrôle parental et programmer des horaires pendant lesquels l'usage de l'appareil n'est pas possible pour aménager des temps d'écrans
- Aménager des lieux d'écrans : utilisation d'un écran dans une pièce en particulier
- Eviter d'être sur son téléphone ou de regarder la télévision quand on s'occupe de bébé (biberon, allaitement…) car le son/image attire son regard et le dévie des interactions, chose indispensable à son bon développement.
- Utiliser le moins possible les écrans devant les enfants en tant que parent
- Varier les activités, ne pas être que sur écrans, mais plutôt des sorties à l'extérieur, des jeux de société, des jeux de construction, etc…
Pour les parents :
- Installer des applications qui contrôlent le temps d'écran.
- Se concentrer sur un seul écran à la fois.
Pour tout le monde :
- Eviter l'utilisation de l'écran 1 à 2 heures avant le coucher.
- Attention aux yeux : cligner souvent des yeux et faire des pauses toutes les 20 minutes tout en faisant la mise au point à au moins 6 mètres pendant 20 secondes.
Si vous remarquez que vous commencez à être accroc, nous vous conseillons d'en parler à un professionnel de santé ou un psychologue pour vous accompagner.
La nature pour remplacer les écrans
Nous sommes tous touchés par ce phénomène car les écrans sont omniprésents dans nos vies. Il est donc essentiel de se créer des limites. Le contact à la nature est selon moi une aide précieuse. Pensez à sortir vous aérer et à faire des activités à l'extérieur pour éviter au maximum d'être sur les écrans dès que c'est possible.
