Désobéissance civile : un nouvel activisme, non-violent et efficace

En cette époque troublée, de plus en plus de personnes sont attirées par la désobéissance civile. Cette forme de résistance permet de faire entendre ses idées de manière pacifique et collective. A l'heure actuelle, de nombreux citoyens revendiquent leurs idées en passant par des associations, et ces dernières, elles aussi, utilisent ce moyen pour fédérer des partisans en leur sein.

Qu'est-ce que la désobéissance civile ?

La désobéissance civile est le refus volontaire de la part des citoyens d'appliquer une loi pour exercer une pression afin de changer une décision politique. L'action non violente et collective va avoir pour but d'attirer l'attention de l'opinion publique pour abroger ou amender une loi.

Cette résistance passive est exercée par de nombreuses personnes, hommes, femmes, personnes âgées, enfants, etc. Tout le monde peut participer. Ils ont seulement en commun leur indignation et leur détermination à assumer les conséquences de leurs actions.

Les origines de la désobéissance civile

Lorsque l'on pense désobéissance civile, on pense à Gandhi qui dénonçait les lois de l'empire colonial britannique et à Martin Luther King qui organisait un mouvement pour abolir les lois de ségrégation raciale. De nombreux mouvements ont vu le jour par la suite, et aujourd'hui, de nombreuses associations tendent vers des actions non-violentes pour faire passer leurs messages.

La désobéissance civile, la nouvelle action des associations ?

Aujourd'hui, pour faire parler de leurs idées, de nombreuses associations, qu'elles aient un but social et/ou écologique, utilisent la désobéissance civile. C'est un choix stratégique de leur part pour attirer de nouveaux militants.

Jusqu'à présent, le militant pouvait participer à l'action à travers ses gestes du quotidien, mais aussi dans la distribution de tracts, dans l'organisation de soirées débat, dans la signature de pétition, mais maintenant ils veulent directement aller vers la désobéissance selon Jean-François Julliard, le directeur de Greenpeace France. Les associations ont donc dû s'adapter, se rapprocher d'autres groupes et s'ouvrir à d'autres idées.

Il existe d'ailleurs des formations à la désobéissance civile organisées par un collectif, Les Désobéissants, qui remportent un fort succès. Ce succès peut avoir différentes raisons. C'est certes une action à la mode, mais c'est aussi pour aller plus loin, vers une action plus radicale, avec l'espoir d'un impact plus important par rapport aux pétitions, aux petits gestes du quotidien, aux débats et manifestations, et tout ce qu'ils ont pu déjà faire. De plus, le fait que ce soit une action pacifique, donc non violente, permet de toucher un large public. Toutefois, les risques peuvent être importants, cela peut être une interpellation par la police, une garde à vue ou encore une condamnation judiciaire.

Quelle efficacité ?

L'efficacité des actions non violentes a été mesurée par une universitaire américaine, Erica Chenoweth, qui avance que les campagnes ont deux fois plus de chances de réussir que les insurrections armées. Comment s'en rendre compte aujourd'hui ? Surtout par l'impact médiatique qu'il y a autour de la mobilisation selon le sociologue Alber Ogien. C'est une façon d'interpeller le pouvoir en place et/ou la population avec une action symbolique. La suite sera de mobiliser davantage de monde pour avoir un mouvement de masse populaire.

La désobéissance civile, une forme non-violente et efficace

Ainsi, la désobéissance civile est une forme de protestation qui peut être utilisée par tout le monde, quel que soit l'âge de la personne. Face aux bons résultats de cette méthode et de l'intérêt des citoyens aujourd'hui, les organismes publics et notamment les associations vont mettre en place des actions non violentes afin de faire entendre leurs idées.

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