Comment organiser notre journée dans le respect de nos biorythmes ?

To-do list

Dans notre société où tout doit aller vite, avec notre "to-do list" terminée dans les temps, nous sommes de moins en moins à l'écoute de nos ressentis. Certes, nous nous retrouvons sans cesse en mouvement, nous suivons un rythme pour pouvoir vivre, mais est-ce que nous suivons le bon rythme ? Respectons-nous nos rythmes biologique et physiologique qui nous mènent à un équilibre intérieur ?

Quand l'envie de changement se manifeste

Posez-vous et faites le point sur votre journée. Était-elle cadrée sur un rythme particulier ? On se lève, on petit déjeune, on amène les enfants à l'école, on travaille, on prépare le diner, on se couche… Cette liste d'évidences n'est évidemment pas la même pour tout le monde, mais je mets ici en avant des actions du quotidien, qui nous impactent tous.

Notre routine quotidienne est souvent très organisée pour plus de productivité. Notre liste de choses à faire dans la journée est souvent bien trop longue pour que l'on arrive au bout, mais on continuer à l'allonger. On pense pouvoir être plus productif en organisant sa journée sans pour autant se demander si on en a vraiment envie, ou seulement si on va y arriver.

Une étude réalisée par l'Observatoire Société et Consommation pour l'Institut de recherche et d'échanges sur la mobilité de la SNCF a montré que 78% des sondés (à savoir 12.000 personnes en France, Espagne, Allemagne, États-Unis, Japon et Turquie) ont envie de ralentir leur rythme de vie. Les sondés pensent que le rythme de vie de la société actuelle est trop rapide pour eux. Neuf personnes sur dix veulent pouvoir s'accorder plus de temps, que ce soit à eux ou à leurs proches.

Il existe donc une envie de changement dans notre société occidentale.

Surcharge mentale
Surcharge mentale

Quand la surcharge mentale devient trop pesante

Allonger sans cesse notre liste de choses à faire sans s'écouter vient surcharger notre mental. La fameuse « charge mentale » en est la preuve. Penser à tout, tout le temps, essayer de tout caler dans une journée qui ne fait que 24h, en se déconnectant complètement de nos ressentis. C'est en se surchargeant que l'on impactera notre productivité. La fatigue s'installera, pourra devenir chronique et cela pourra même aller plus loin, vers un épuisement voire une dépression.

En oubliant nos ressentis, on met de côté notre rythme naturel. Vous vous connaissez mieux que personne, vous savez si vous êtes fatigué ou si vous ne l'êtes pas. Il est important, je dirai même vital, d'apprendre à se poser et à s'écouter. Faire des pauses dans une journée n'est pas une mauvaise chose, au contraire ! Une étude américaine de la Darden School of Business a montré que les pauses en journée augmentaient la productivité. Cette étude a pour objectif d'inciter les employeurs à donner des pauses à leurs employés, mais je voulais surtout accentuer le fait que les pauses sont bénéfiques et qu'il n'y a pas à culpabiliser d'en faire.

Je ne dis pas qu'il ne faut plus s'organiser, mais plutôt savoir lâcher si tout ne se passe pas comme le plan d'organisation l'a prévu à l'avance. Nous sommes ici dans de la prévention, savoir s'écouter pour ne pas aller trop loin dans l'épuisement et pouvoir remonter la pente.

Savoir se reconnecter à son rythme naturel

Comme nous le disions en introduction, nous sommes tous rythmés, rien que nos pulsations cardiaques nous assurent un rythme, ou encore le rythme respiratoire avec notre inspiration et notre expiration. Notre organisme vit à travers des rythmes biologiques. Selon le Dr Jean-Michel Crabbé, "le rythme est un principe fondamental en physiologie". Il me semble donc essentiel de se reconnecter à son propre rythme physiologique.

La chronobiologie

En chronobiologie, on nous apprend à respecter nos cycles pour retrouver un bien-être et être plus productif. Par exemple, le matin, grâce à notre fort taux de cortisol, on peut être plus productif : cela se situe entre 5h-7h, ou bien 10h-11h, puis 15h-16h30. Entre 14h-15h, il baisse, c'est le moment idéal pour faire une micro-sieste de 15 à 20 minutes. Faire des pauses est essentiel, et il est recommandé d'en faire régulièrement. Vous pouvez également en faire une plus longue, de 90 minutes, qui est la durée du cycle du sommeil. En parlant de sommeil, le meilleur moment pour retrouver son lit est lorsque la température corporelle commence à baisser, aux alentours de 23h. On évite d'ailleurs de faire monter la température à ce moment-là (pas de sport, d'excitant ou de chauffage dans la chambre).

Nous sommes ici dans des rythmes physiologiques qui ne sont pas personnalisés. Ces indications sont à équilibrer selon vos ressentis évidemment.

Retrouver ses biorythmes
Retrouver ses biorythmes

Les biorythmes

La biorythmie va être plus précise car elle se base sur votre date et heure de naissance. A partir de ces informations, un graphique avec les énergies du mois selon votre jour et heure de naissance peut être calculé. Ce dernier a trois courbes (physique, émotionnel, mental) qui évoluent selon les jours du mois, lorsqu'elles sont au-dessus de la ligne médiane, cela indique que nos compétences sont à leurs maximum, et au contraire, si elles sont au-dessous, elles sont à leur minimum.

L'objectif est d'écouter son rythme et, dès que la courbe est à son minimum, se reposer et ne pas prendre de décision hâtive.

Suivre nos biorythmes pour se reconnecter à nous-mêmes

Vous connaissez sûrement l'expression "il y a des jours avec et des jours sans" et vous êtes sûrement en accord avec elle. Apprendre à se reconnecter à soi, c'est aussi réussir à suivre nos rythmes naturels. Vous pouvez vous inspirer de la chronobiologie ou des biorythmes pour voir si cela vous convient. A mon sens, on connaît tous ce qui nous convient le mieux, il suffit de s'écouter. Se ré-ancrer n'est pas souvent facile, cela se fait petit à petit, et commence par se poser la question : comment je vais ?

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