Un changement physiologique
La ménopause est considérée comme une étape clé dans la vie d'une femme. Physiologiquement, le corps change. Vers l'âge de 50 ans, l'arrêt du cycle menstruel de la femme diminue progressivement. Elle n'a plus ses règles et cela peut être accompagné de différentes sensations qui sont variables d'une femme à l'autre. Ce changement hormonal très puissant peut entrainer de nombreux changements au niveau de l'organisme : une prise de poids, un relâchement de la peau, de la sécheresse au niveau des muqueuses, des troubles du sommeil, des bouffées de chaleur, des maux de tête, etc.
Cela peut se faire progressivement, on parle de pré-ménopause ou périménopause. Le taux de fertilité baisse et les règles deviennent irrégulières. C'est lorsque les règles ont cessé au bout d'un an que la femme passe de la pré-ménopause à la ménopause. Physiologiquement, les glandes surrénales produisent encore les hormones féminines, les oestrogènes et la progestérone, mais beaucoup moins.
Un changement psychologique
Comme on l'a vu, toutes les femmes sont différentes. Chacune vivra la ménopause à sa façon. Certaines peuvent ressentir un changement psychologique. Les troubles de l'humeur sont en lien avec les changements hormonaux. En effet, le déficit en oestrogène peut faire baisser la sérotonine qui est l'hormone du bien-être. Ainsi, la femme peut devenir plus sensible, voire hypersensible, être très fatiguée, parfois pour certaines avoir des épisodes dépressifs.
Un concept occidental
La ménopause est un concept occidental. L'anthropologue Margaret Lock a montré qu'il n'y avait de terme pour la ménopause dans le Japon d'avant les années 1990. Il y a seulement un mot qui veut dire "virilement" qu'il soit masculin ou féminin. De plus, ce terme s'est construit sur une vision médicale, dans le sens où la ménopause est en lien avec des dérèglements impressionnants, alors qu'il sagit d'une perte hormonale, non d'une transformation. On attribue également à la ménopause de nombreuses maladies, alors qu'elles surviennent surtout du vieillissement et non de la ménopause en soit.
Selon la sociologue Cécile Charlap, la ménopause est ancrée dans les rapports sociaux de sexe. Le corps masculin est vu comme stable alors que le corps féminin est instable, riche en tourments. Et notre conception de la ménopause renforce cette perte de valeur sociale de la femme qui vieillit.
La prévention avant tout
Pour mieux vivre ce changement, il y a certains conseils issus de la naturopathie peuvent être appliqués.
