D'où cette journée tient-elle son origine ?
Celle-ci fut initiée en 2009, par l'acteur et humoriste canadien, lui-même "roux" : Derek Forgie. En réponse à un épisode de la série télévisée "South Park" évoquant un "Kick a Ginger Day", c'est-à-dire "Une journée pour tabasser un roux". Il crée l'évènement Facebook "Kiss a Ginger Day" soit "Une journée pour embrasser un roux". Ce mouvement prend une telle ampleur, qu'il touche des milliers de personnes. Il dénonce la discrimination et les moqueries que subissent régulièrement les roux et rousses du monde entier. De nombreux regroupements existent à présent, notamment, un festival international dédié à la rousseur, ayant lieu au mois de septembre au Pays-Bas.
Une invitation à briser les standards de beauté !
Dans la pensée collective, être beau répond à des conditions strictes, fortement inspirées par le monde de la mode. Un mannequin devrait présenter une taille de guêpe et correspondre à une somme de critères des plus exigeants. Cette journée mondiale des roux nous amène également à nous questionner sur l'importance de la diversité dans notre monde et l'influence donnée par nos modèles de beauté. Sur les podiums et dans les campagnes publicitaires, nous commençons à voir apparaitre davantage de personnalités variées. Parmi les profils très recherchés, adieu les anciens standards : les tâches de rousseurs s'invitent, les vergetures et les dents du bonheur sont désormais les bienvenues. Des beautés métisses, rondes, albinos, transgenres, atteintes de maladies physiques par exemple, sont désormais misent en lumières sous les projecteurs. Tel un hymne à la diversité, elles nous invitent à revisiter la beauté sous toutes ses formes, honorant la singularité et l'authenticité !
Des modèles inspirants fleurissent dans le monde entier
De nombreuses personnalités sont reconnues aujourd'hui pour leur beauté naturelle et singulière. Nous observons de plus en plus de femmes qui acceptent de se montrer démaquillées ou de photographier leur corps après leur grossesse, par exemple. Ces mouvements nous encouragent à la tolérance, à la bienveillance et au fait que notre conception de l'harmonie, du beau, reste absolument subjective. Elle ne peut être codifiée. Voici une tendance bien plus respectueuse de l'être humain, qu'il soit roux ou qu'il se distingue d'une quelqu'autre manière. Citons quelques exemples de ces modèles avant-gardistes :
- Lily Cole, magnifique jeune femme rousse, britannique. Remarquée en 2001, dans la rue, par une agence de mannequins reconnue.
- Madeline Stuart, cette jeune femme australienne, devenue l'une des premières top modèles trisomiques.
- Winnie Harlow, cette femme canadienne d'origine jamaïcaine, qui sublime sa maladie de peau. Assumant pleinement son corps, elle dévoile avec fierté ses nombreuses tâches de dépigmentation, les présentant comme un atout de charme.
Aujourd'hui, c'est quoi être beau ?
Avec l'émergence de journées comme celle-ci et autant de personnalités aussi sublimes qu'inspirantes, nous sortons enfin des dictats et des standards obsolètes, qui nous enfermaient autrefois dans une beauté conceptuelle. Une véritable occasion de repenser notre définition. La « beauté-vérité », est celle qui raisonne comme un hymne à l'authenticité. Et si être beau, c'était simplement être soi ?
