Les impacts du dérèglement climatique sur notre santé
Le dérèglement climatique a et aura des impacts importants sur notre santé. Comme le montre une étude de 2019 de l'American Academy of Family Physicians (AAFP), la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère impacte notre santé physique et mentale. Elle parle également d'un impact sur le mental avec une plus forte sensibilité à l'angoisse et à la dépression.
Une étude plus récente de 2021 de l'institut Kantar publiée sur The Lancet Planetary Health avance que trois jeunes sur quatre ont peur de l'avenir. Cette étude a été effectuée entre mai et juin 2021 auprès de 10 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans vivant dans dix pays différents. Cette peur de l'avenir, c'est ce que l'on appelle aujourd'hui l'éco-anxiété ou encore l'angoisse chronique face au changement climatique.
Il est également intéressant de voir qu'elle montre que cette anxiété climatique est d'autant plus forte quand les mesures gouvernementales pour lutter contre le dérèglement sont inexistantes. En effet, la jeune génération semble avoir conscience de l'importance du changement, d'une transition écologique. Ne voyant pas les choses bouger politiquement face à cette urgence climatique, cela les rend encore plus angoissés. Les jeunes interrogés se sentent trahis par les gouvernements qui ne prennent pas de mesures à la hauteur des exigences actuelles.
Eco-anxiété ou solastasie
Le terme éco-anxiété n'est pas encore théorisé en psychologie sociale. L'écopsychologie est d'ailleurs une nouvelle pratique qui lie écologie et psychologie. Elle a été inventée par l'historien et sociologue américain, Thérodore Roszak. Ce que l'on peut dire de lui aujourd'hui c'est qu'il résume les émotions que l'on ressent face à la situation climatique actuelle. Elles peuvent être très différentes : peine, colère, tristesse, peur, impuissance...etc.
Cette anxiété climatique met face à une question existentielle, la mort. Ce qui est très compliqué à gérer au quotidien.
Quelles solutions ?
Les solutions que l'on peut avancer aujourd'hui ne pas très nombreuses.
Déjà, accueillir nos émotions, notre impuissance face à cela. Chacun est différent et un suivi psychologique peut être très intéressant, notamment chez un.e écothérapeute.
Ensuite, il est important de réfléchir positivement à l'avenir malgré tout. Penser à la manière avec laquelle on peut transformer ce qu'il se passe actuellement. Les petits gestes du quotidien sont intéressants, ces gestes écologiques que l'on nous conseille de faire ne doivent pas être négligés, mais l'individualité n'est pas la solution. On le voit bien actuellement. Il faut se regrouper avec des personnes ayant les mêmes objectifs de changement et créer un nouveau futur ensemble, être dans l'action. N'hésitez pas à vous informer davantage sur le sujet pour comprendre ce qu'il se passe et réfléchir à des solutions communes. Le dernier livre de l'auteur français Pablo Servigne "Une autre fin du monde est possible" nous donne d'ailleurs des pistes.
Clairement, les solutions les plus pertinentes aujourd'hui se trouvent au niveau politique français mais surtout mondial. L'inaction des gouvernements face à la situation actuelle est l'une des raisons principales de l'éco-anxiété et il est nécessaire que les choses bougent à ce niveau-là. Le dernier rapport du GIEC est clair à ce sujet.
Changer les choses collectivement
Finalement, l'éco-anxiété n'est pas une maladie mais plutôt un sentiment face à une réalité qui inquiète. C'est être rationnel que de se poser la question de l'avenir de l'humanité face aux enjeux climatiques actuels et à l'inaction de la société. Toutefois, il existe des solutions pour changer les choses, et elles se trouvent notamment dans l'action collective.
